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Quand on découvre la parentalité positive, on se dit que c’est génial, on va enfin trouver des réponses à toutes nos questions de parents, savoir comment susciter la coopération de notre enfant, éradiquer ses comportements excessifs, savoir comment gérer ses émotions, comment lui accorder du temps de qualité, comment l’aider à faire ses nuits comment, comment , comment…?
On dévore alors tous les livres sur le sujet, sans trop savoir par lequel commencer (il faut dire qu’il y a en tellement maintenant, on a l’embarras du choix) et puis, la somme de conseils, la foule de préconisations, la quantité infinie de propositions fait que l’on se sent un peu perdu, on ne sait pas par quoi commencer.
De nombreux parents me disent se retrouver dans les concepts de la parentalité positive mais ne pas savoir quoi mettre en place dans leur quotidien pour tendre vers ce mode éducatif.
Pratiquer la parentalité positive suppose de remettre en question ses pratiques parentales et rompre peut être, avec le mode éducatif que nous avons reçu étant enfant. Ceci représente déjà un énorme travail! Comme toutes nouvelles habitudes, il est important de ne pas vouloir tout changer en même temps, de faire des petits pas.
Au fil de mes formations, de mes expérimentations et de mes accompagnements, je peux dire aujourd’hui, qu’il n’y a pas une bonne façon de faire, pas d’ordre précis, ou d’étapes à suivre. Il y a simplement des constats (merci les neurosciences!) des conseils, des outils qui vous conviennent ou non, à un moment donné.
Je relève tout de même 3 points essentiels, lorsque l’on souhaite pratiquer la parentalité positive, qui pourraient constituer en quelque sorte vos 3 premiers pas:
- Proposer un cadre clair et rassurant
- Accompagner les émotions de son enfant
- Communiquer avec bienveillance
Proposer un cadre clair et rassurant:
Les enfants, pour s’épanouir, ont besoin d’un cadre qui soit clair et rassurant, dans lequel il vont pouvoir évoluer, tester, apprendre, en toute sécurité. Un mode éducatif qui serait trop autoritaire a des effets aussi négatifs sur le long terme, qu’un mode éducatif trop laxiste.
Lire aussi: « Les 3 styles parentaux »
L’idéal est donc de proposer un cadre qui soit aussi ferme que bienveillant. Je prends souvent l’image d’un carré. Les arrêtes représentent le cadre de référence avec les règles non négociables (celles que vous établissez avec votre conjoint, si vous en avez un). L’intérieur du carré représente la marge de manœuvre avec les règles négociables (celles sur lesquelles vous êtes prêts à lâcher prise et négocier avec votre enfant)
=> A vous de jouer:
Etablissez le cadre de référence de votre famille avec votre conjoint. Faites le point sur les règles non négociables et celles sur lesquelles vous êtes prêts à négocier avec votre enfant. Il est essentiel que ces règles soient connues de l’enfant sans quoi, ce travail n’aurait pas de sens. Souvenez-vous que moins il y a de règles, plus elles sont respectées!
Accompagner les émotions de son enfant:
La façon dont nous gérons nos émotions détermine notre niveau d’épanouissement. Il en va de même pour nos enfants, à la différence près, qu’ils n’ont pas la capacité biologique de gérer eux mêmes leurs émotions. Il est donc de notre rôle de parent d’accompagner les émotions de notre loulou.
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Une émotion se manifeste en 3 temps: charge/tension/décharge. Plus on tente de camoufler et refouler une émotion, plus il y a de risque que la décharge soit explosive. A l’inverse, plus une émotion est exprimée, acceptée et écoutée plus elle sera apaisée. C’est la même chose pour nos enfants.
=> A vous de jouer:
Quelles soient positives ou négatives, laissez la place aux émotions de votre enfant. Trouvez des outils qui lui permettent de les identifier et les exprimer de façon adaptée. Tentez de les accueillez avec bienveillance.
Communiquer avec bienveillance:
La communication est la base de toute relation (parentale, conjugale, sociale,…). La façon dont nous communiquons à des répercussions importantes sur la qualité des relations que nous entretenons, notamment au sein d’une famille.
Lire aussi: « Communiquer de façon bienveillante en famille »
Il existe de nombreuses techniques de communication que vous pouvez utiliser au quotidien dans votre vie de famille: remplacer le « non » par « stop » / utiliser le « je » plutôt que le « tu » qui accuse, pratiquer les bases de la communication non violente mise au point par Marshall Rosenberg… A vous de trouver ce qui vous convient le mieux!
=> A vous de jouer:
Informez-vous sur les 4 temps de la communication non violente et commencez à appliquer quelques conseils. Entrainez-vous à exprimer ce que vous observez, puis vos émotions, vos besoins et enfin à formuler des demandes claires.
Vous l’avez compris, il n’y a pas d’ordre précis pour appliquer ces 3 concepts. C’est selon vos envies, vos disponibilités et les besoins de votre famille. Comme vous avez pu le voir, j’ai abordé de façon très brève ces 3 points. L’idée ici, n’est pas de dresser le tableau complet de la communication, de la gestion des émotions ou des règles de vie (tous ces sujets pourraient faire l’objet d’une formation à part entière), simplement vous proposer une vue générale sur les trois concepts clés de la parentalité positive. Ainsi, je vous propose des actions simples et rapides que vous pouvez mettre en place facilement dans votre quotidien de parent. Un grand changement commence par une petite habitude. Choisissez-en une, testez-la et adoptez-la si elle vous convient. Vous pourrez ensuite en tester une autre.
On échange autour de cet article?
- Pratiquez vous les concepts de la parentalité positive?
- Si oui, lesquels?
- Avez-vous des conseils à donner aux autres Mam’ambitieuses?
Vos avis, expériences et suggestions sont les bienvenus dans les commentaires.